"Tout au fond de nous, voyez-vous, ce n'est pas Homo sapiens que l'on trouve. Mais la folie. [...] Ce que Darwin a été trop poli pour dire, mes amis, c'est que nous sommes parvenus à régner sur la terre non parce que nous étions les plus malins, ou les plus méchants, mais parce que nous avons toujours été les plus déments, les plus grands enfoirés meurtriers de toute la jungle."

"Stephen King, Cellulaire. "

Karen Larsen est née à Copenhague en 2162. Descendante directe de Margrethe II de Danemark, unique héritière - légitime - du trône de Danemark, Karen aurait dû s'asseoir sur le trône en 2183 lors de la mort du précédent monarque.

Elevée dans l'opulence de la royauté Danoise, Karen n'a jamais manquée de rien pendant ses jeunes années. Cependant, au plus profond d'elle-même, elle avait un besoin. Un besoin qu'elle n'était pas en mesure d'expliquer. Et pourtant il était là, bien présent. Pour tout être dit : "normal" Karen avait toujours été bizarre, toujours à côté de la plaque. Toujours seule à cause de sa personnalité excentrique, et rejetée pour ses penchants particuliers. A l'âge de 10 ans déjà, elle prenait un malin plaisir à torturer l'esprit des gens en leur racontant des choses qu'ils n'avaient pas envie d'entendre. Ce plaisir malsain, tous autour d'elle l'avaient constatés. Et ce n'était malheureusement qu'une partie d'elle. Ses parents s'inquiétaient. Tentant à plusieurs reprises de lui faire consulter des spécialistes dans l'espoir de trouver ce qui n'allait pas chez elle.

Mais tous eurent le même discours : " C'était une jeune fille, solitaire et méfiante. C'était donc pour elle une façon de se protéger, ça lui passerait sans doute avec l'âge ".

Elle disait et faisait des choses qui n'avaient rien de banal pour une petite fille de son âge. Et pourtant, les spécialistes trouvaient ça normal, prétextant voir des cas comme le sien tout les jours, que la petite commençaient sa crise d'adolescence avant l'heure.  Bien évidemment, nous savons vous et moi que ce n'est pas aussi simple, sinon cette histoire n'aurait pas lieu d'être mh ?

Sa vie monotone ne l'intéressait pas. Elle aspirait à autre chose. Autour d'elle, les gens chuchotaient, riaient, se moquaient ... Ce qu'ils avaient tendance à oublier, c'est que malgré sa nature et son excentricité, elle était toujours consciente de ce qui se passait.
Mais, l'esprit torturé de la jeune femme ne l'entendait pas de cette oreille.

A l'âge de 16 ans, elle alla voir ses parents, avec une seule idée en tête. La jeune fille voulait faire des études de médecine. Au grand étonnement de ses parents qui - malgré leur surprise - étaient contents de voir que leur fille s'intéressait à autre que de malmener le premier venu. Malgré tout, ils se demandaient se qu'elle pouvait bien avoir en tête ... Etait-il possible que même elle ne le sache pas ? Quoi qu'il en soit, Karen se mit à la médecine. En revanche, ce à quoi personne ne s'attendait c'est qu'elle excelle dans ce domaine. Ses notes étant incroyablement hautes. Mais ça ne l'empêchait pas de continuer à avoir des pensées des plus sombres. Avec le temps, celles-ci s'étaient même accentuées.
Ses parents, impuissants face à cette situation, décidèrent de la faire suivre par un psychiatre ...

“Ne poses pas de questions auxquelles tu ne veux pas savoir la réponse.”

" Men In Black 3 "

18 Juin 2178. Copenhague, Danemark.

Entretien entre le Docteur Hans Moller et Karen Larsen, héritière du trône :

" Bien ... De quoi aimeriez-vous parler aujourd'hui Karen ? "

La jeune fille haussa les sourcils.

" J'ai rien demandée moi. Pas plus que vous d'ailleurs. Si nous sommes ici aujourd'hui vous et moi c'est parce que mes parents nous y obligent. "

Moller ne réagit pas. Préférant feindre l'ignorance.

" Certes ... Mais vous pourriez au moins faire un effort non ? Je suis là pour vous aider vous savez. "

" Ai-je l'air d'avoir besoin d'aide ? "

" Et bien non peut-être pas au premier abord, cependant au plus profond de votre être ... "

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, il fût coupé par des ricanements.

" Oh par pitié ! Dit-il alors que sa femme vient de décédée d'un cancer y'a deux semaines ... "

" Je vous demande pardon ? "

Cette fois il semblait irrité.

" Quoi ? Vous voulez qu'on parle de votre fille Docteur ? Aussi intelligente qu'une moule attachée à son rocher, la pauvre ne doit même pas se rendre compte que son propre père est effondré. "

" Comment osez-vous ?! "

Cette fois, il était véritablement énervé. *CHALLENGE COMPLETE !*

Karen étant dans la même classe que celle de la fille du Docteur Moller, il n'avait pas été difficile pour elle d'en apprendre d'avantage sur sa vie.
Le visage de Karen s'illumina :

" J'ai réussi ? Oui, oui ? YES ! "

Elle se leva du siège sur lequel elle était assise depuis le début de la séance et se mit à sautiller partout dans la pièce. le Docteur Moller quand à lui, se décrispa complètement stupéfait par la scène qui se déroulait sous ses yeux.

" L'entretien ... est terminé. "

“La folie, comme tu dois le savoir, c'est comme la gravité: ça ne réclame qu'une petite poussée!”

Le Joker

2183.

Un jour comme un autre, alors que Karen sortait de l'université, un vaisseau officiel vint à sa rencontre, ce qui eut pour effet de la faire lever les yeux au ciel.

Un homme en noir en sortit, et il lui demanda de monter. Ce qu'elle fit sans dire un mot. Elle ne chercha même pas à comprendre la raison de sa venue. En fait elle s'en fichait. Ou bien était-ce autre chose ? En fait elle avait faim ... Même si cela n'a aucun rapport.

Sans plus attendre, le vaisseau prit son envol.

" Madame. Veuillez pardonner cette intrusion. Cependant, et bien ... "

" Bon. Quoi à la fin ? "

" Vos parents viennent de décéder. Dans un regrettable accident avec leur transport habituel ... "

Karen ne dit rien. Elle resta de marbre, comme si l'événement ne l'avait pas affectée le moins du monde. Cependant il en était tout autre. Son monde venait de s'écrouler, purement et simplement. Mais au lieu de pleurer, elle s'enfonça dans le siège du vaisseau, le regard vide, et resta muette.
Les jours suivants, Karen resta enfermée dans le palais royal, personne ne la vit pendant près d'une semaine.

Mais pendant ce temps ... Estimant que Karen n'était pas assez saine d'esprit pour incarner la voix du peuple, les dirigeants de l'époque décidèrent de lui refuser l'accès au trône. Préférant voir quelqu'un de plus apte. La nouvelle ne fit même pas sourciller la jeune femme, elle se contenta de disparaitre simplement, sans laisser de trace du jour au lendemain, et sans prévenir personne.

“Tous ce qui ne nous tue pas, nous rend simplement plus... bizarre.”  Joker

2185. Takamatsu, Japon.

" Tu viens de lui sauver la vie ... Comment as-tu fait pour savoir que ça marcherait sur lui ? "

" Euh ... Je le savais pas. "

" Attends Karen ... Mais ... Tu aurais très bien pu le tuer ! "

" AH AH AH ! N'est-ce pas excitant ? " Dit-elle avec un regard pétillant.

" Et bien ... Pas vraiment non. "

" Roh aller ! Vous êtes pas drôle ! "

Il est important de noter qu'à l'instant, Karen venait d'électrocuter un Krogan à l'aide d'une puissante décharge de son Omni-Tech pour le réanimer.

Karen fit une moue totalement exagérée, et croisa les bras.

*Une vraie gamine* Pensa alors Yamato.

Yamato, c'était le Directeur de la Clinique de l'un des quartiers de Tokyo. Le patron de Karen. Il avait rencontré la jeune femme alors qu'elle errait dans les rues de Tokyo, le regard vitreux. Alors qu'un Galarien, en visite diplomatique se faisait agresser dans la rue par un voyou avec une arme de poing et était laissé pour mort, Karen était allée à sa rencontre, mais toujours avec le même regard, comme si ce qui venait de se passer et ce qu'elle était en train de faire n'avait pas été suffisant pour la sortir de son monde.

En un rien de temps, elle avait remit le Galarien en état, et cela avant même l'arrivée des secours, prétextant que la balle n'avait rien touché d'important. Yamato avait tout simplement été fasciné par ses compétences. Il ne savait presque rien d'elle, voir même, absolument rien. Hormis le fait qu'elle avait fait des études de médecine, mais qu'elle n'est jamais allée jusqu'au bout pour d'obscures raisons. Malgré tout, il avait décidé de prendre le risque de l'embaucher le jour où il se sont rencontré. Il savait qu'il risquait gros en faisant ça, mais sa clinique était à l'époque en difficulté, et il avait besoin de gens talentueux. Elle avait accepté sans faire preuve du moindre enthousiasme. Apprenant qu'elle n'avait aucun domicile et qu'elle vivait dans une chambre d'hôtel pas très loin de sa clinique, il prit la décision de la loger à la clinique.

Karen de son côté, était bien consciente de ce qu'elle avait fait. De ce qu'elle était. En fait ... Elle avait faim. Comment ça encore ?

Sa fuite du Danemark pour le Japon en avait surprit plus d'un, et rares sont ceux à avoir cherché à en apprendre plus. Préférant laisser cette étrange femme vaquer à ses occupations. En fait, c'était pour le mieux. Vivre et laisser vivre.

Sa petite vie étrange continuait à Tokyo, à la clinique du Docteur Yamato. Pourquoi ? Fallait-il réellement une raison ? Si oui, alors le simple fait d'exercer la médecine pouvait en être une, mais il fallait voir dans quelles conditions ... Dans le quartier, les gens l'appellent simplement Akuma. Ce qui signifie littéralement : " Démon " en Japonais. Ils n'étaient pas en mesure de la comprendre, pas plus que ses parents par le passé. Cependant, elle garda le surnom que les habitants lui avaient données. Prétextant qu'elle trouvait ça mignon.

Ce sont les Moissonneurs qui vinrent mettre fin de manière définitive à cette ancienne vie. Tokyo faisant parties des grandes métropoles, elle fut frappée avec autant de violence que Londres ou tout autre grande ville mondiale. La clinique dans laquelle elle avait l'habitude de vivre fut rasée, et le Directeur, endoctriné. Lorsque Karen se retrouva face à lui, elle se contenta de lui trancher la gorge, puis disparut.

“L'important n'est pas la chute, mais l'atterrissage.”

" la Haine "

Les Moissonneurs :

Alors que le chaos s'abattait dans les rues de la ville, Karen marchait en sifflant vers le spatioport le plus proche, elle avait une vague idée de sa prochaine destination, quitter la Terre lui semblait être une bonne idée. Mais elle avait quand même un peu faim.

" HEY VOUS ! PAR ICI ! "

Karen se retourna et vit un soldat avec un uniforme bien connu. Elle en avait vue à la télé. L'Alliance.

" Aller, venez bon sang, vous allez vous faire buter à rester dans les rues comme ça ! "

Il l'attrapa par le bras sans attendre une quelconque réponse de sa part, puis se mit à courir. Surprise, Karen se contenta de le suivre.

" Vous savez, si la mort doit nous prendre aujourd'hui, fuir ne sert à rien, accueillez-là à bras ouverts, après tout cela n'arrive qu'une fois dans nos vies. "

Le soldat lui jeta un coup d'oeil interloqué, auquel elle répondit par un sourire. C'est ainsi que se déroula la Guerre pour elle. A courir et à fuir, même si elle n'en n'avait jamais compris la nécessité. Quand l'armée découvrit par hasard qu'elle avait des talents en médecine lorsqu'elle soigna un jeune Caporal blessé à la jambe, ils voulurent immédiatement avoir recours à ses services. Pour seule réponse lorsque le Colonel en poste dans leur camp de fortune vint le lui demander, fut :  " Mmmhhh ... Pourquoi pas. Ca pourrait être marrant. "

Ne préférant pas relever la remarque, le Colonel fit mine d'être satisfait et lui tendit la main. Karen regarda la main du Colonel en penchant la tête sur le côté avec un sourire mais sans la serrer. Il ramena donc lentement sa main à lui.

" Ahem ... Bon ... Très bien, je vous remercie. "

Le militaire lui avait demandé son aide simplement parce que la situation l'exigeait. En temps normal il aurait préféré rester loin d'une femme comme elle. Même si au premier abord elle paraissait belle, et avait un certain charme, discuter avec elle était suffisant pour retomber de son petit nuage.
Ainsi, Karen - alias Akuma pour les militaires - servit de médecin pour les soldats du petit camp retranché de Tokyo.

Après la Guerre, elle fut remerciée pour ses services par le Colonel de l'Alliance, et elle disparut de nouveau.

“C'est que lorsqu'on a tout perdu qu'on est libre de faire ce que l'on veut.”

" Tyler Durden, Fight Club "

2193. Oméga.

" Docteur Akuma ! "

Elle se retourna brusquement, alors qu'elle était en train d'enlever un morceau de grenade dans la jambe d'un mercenaire, pour voir apparaitre Alvin. Son assistant Galarien. En fait il ne s'appelait pas Alvin, mais ayant trouvée son nom purement imprononçable, elle avait décidée de l'appeler comme ça.

" Qu'est-ce que tu veux ? "

" C'est ... C'est ... "

Il venait de courir et semblait essoufflé. Karen haussa les épaules et reprit de s'occuper du mercenaire.

" Les Soleils Bleus ! Ils ont un blessé et exigent un médecin ! "

Karen, s'interrompit et haussa fronça les soucrils.

" Ils " exigent " ? "

" Euh ... Oui. " Le Galarien avait bien conscience de ce qu'il faisait, mais il n'avait pas vraiment le choix.

Karen se leva, et soudain son visage s'illumina. Elle sautillait même sur place.

" Je ... Vais finir, allez voir si vous voulez. "

Sans se faire prier, Karen se dirigea vers l'entrée de la clinique. Alors qu'elle partait, le mercenaire - Un Turien - se tourna vers le Galarien :

" Me dit pas que tu bosses pour cette dégénérée ? "

" Bah ... Si. " Dit-il gêné.

" Et bah ... Ca doit pas être facile tout les jours. "

" Et bien en fait, plus qu'il n'y parait. "

" Mh ? "

Karen venait d'arriver à l'accueil, où trois mercenaires - des Soleils Bleus à voir leurs armures et tous humains - hurlaient sur le Turien de l'autre côté du comptoir :

" Un médecin j'te dis ! Will est blessé ! "

" Je comprends bien, mais aucun d'eux n'est disponible pour le moment Monsieur ! "

" Coucou les gars ! "

" Mh ? "

Les Soleils Bleus se retournèrent pour voir une femme en blouse blanche, tâchée de sang un peu partout. Certaines tâches étant plus anciennes que d'autres.

" Bon ... Voyons ça ... "

Karen se dirigea vers dénommé Will, et enfonça un doigt dans sa blessure. Ce qui eut pour effet de le faire hurler de douleur.

" T'es malade où quoi ?! " Hurla à nouveau le mercenaire.

" Roh lala, tu me casses les oreilles. " Karen leva les yeux au ciel, et se rapprocha du mercenaire. Les mains pleines de sang, elle s'essuya sur l'armure du Soleil Bleu. Ce dernier devenant rouge de colère.

" Toi tu ... "

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase et s'écroula à terre. Se tenant la gorge, qui se mettait à saigner abondamment. Surpris, le 3éme mercenaire qui n'avait rien dit jusqu'à présent observa la scène, sous le choque. Le médecin en blouse venait de trancher la gorge de son camarade avec un scalpel. Il n'eut pas le temps de réagir, et se retrouva lui aussi à Terre dans les secondes qui suivirent.
Sans plus de procès, Karen jeta les corps dans la rue. Ainsi que le blessé.

" Bien ! J'en étais où ? "

Elle reprit sa marche en sens inverse, se grattant le menton, l'air de rien. Elle dirigeait désormais une petite clinique sur Oméga, et elle avait assez bonne réputation pour avoir des clients. Mais suffisamment mauvaise également pour ne pas être ennuyée. Toute sorte d'histoire circulants à son sujet.

Et c'est ainsi, que commence notre histoire. Quoi moi ? Qui je suis ? C'est évident non ? Je suis sa conscience ! Ou du moins, ce qu'il en reste.




58kg pour 1m65, Karen est de taille moyenne. Plutôt mince, une chevelure brune qu'elle attache souvent derrière la tête et des yeux bruns. Elle possède une silhouette attirante, même si elle ne s'est jamais forcée pour que ce soit le cas. Ne cherchant même pas à être belle, puisque c'est vraisemblablement un concept qu'elle ignore totalement.

Karen n'est pas une combattante. Elle ne maîtrise pas un art de combat particulier, mais il est intéressant de noter malgré tout que sa silhouette n'en fait pas pour autant une personne à sous estimer. Primant sur la vitesse et sur la surprise, elle aura toujours tendance à mordre lorsque son adversaire s'y attendra le moins.



C'est sans doute la partie du personnage la plus complexe à déchiffrer. Si au premier abord, Karen peut paraitre attirante pour un homme, il aura tôt fait de fuir à toute jambes après avoir eut une brève conversation avec Karen. Potentiellement sadique, imprévisible, insouciante, voir totalement irréfléchie, elle est malgré tout relativement intelligente. C'est sans doute l'aspect de sa personnalité le mieux caché.

Les gens la décrivent souvent comme étant totalement barrée. Voir à la ramasse. Certains diront qu'elle semble absente de la réalité, enfermée dans son propre monde. Il est difficile de prévoir à l'avance ce qu'elle va dire ou faire, c'est pourquoi elle se retrouve souvent seule.

Malgré tout ça, elle pratique la médecine. Alors il serait intéressant de penser qu'elle apprécie aider les autres. Mais comment savoir si elle ne fait pas ça simplement parce qu'elle a envie de le faire, sans avoir de réel objectif ou motivation ?