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Mass Effect : Lost Stories RPG


 
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 Jedaya Cazaltha [Terminée]

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MessageSujet: Jedaya Cazaltha [Terminée]   Jedaya Cazaltha [Terminée] Icon_minitimeLun 3 Mar - 15:45

Jedaya Cazaltha
Informations générales :



Nom : Cazaltha
Prénom : Jedaya
Date de naissance :1736
Lieu de naissance : Thessia, cité d'Aramali.
Âge : 457 ans.
Sexe : Mono-genre.

Faction : Le peuple Asari.
Affiliation : République d'Aramali. Ou indépendante, selon mon humeur et combien vous payez.
Fonction : Avocate.
Alignement : Neutre stricte, ascendant Neutre bon. En grattant bien on trouverait sûrement un fond de moralité sous les strates centenaires d'individualisme cynique.

Histoire


Déjà vu un type se faire sauter la cervelle en buvant un mojito ? De toutes les péripéties absurdes que j'ai traversées, c'est toujours celle-là, allez savoir pourquoi, qui me revient à l'esprit avec le plus de clarté : le son sourd du pistolet léger, le bris de verre, le sang gluant giclant joyeusement sur ma robe fourreau en soie nacrée signée Zerleen Alaya. Un désastre - j'avais quasiment vidé la moitié de mes crédits pour cette robe, et je n'avais même pas pris la peine de l'assurer. « Pas très malin, de la part d'une avocate. » aurait dit mon banquier volus s'il avait survécu assez longtemps pour le savoir, mais de toute façon, la plupart des compagnies d'assurances ont mis la clé sous la porte, ou plutôt sous les décombres et les dettes, dans les jours qui ont suivi. C'était le début de la Grande Guerre contre les Moissonneurs. Mais je devrais plutôt commencer par le début, si vous voulez comprendre mon histoire...

PREMIERS PAS : 1736-2096

Je suis née sur Thessia, par chance. Quand je pense que j'aurais pu voir le jour dans une quelconque colonie à peine civilisée, les pieds dans la boue et un toît en préfabriqué au-dessus de la tête, j'en ai froid dans le dos. Mais il faut dire qu'un aussi éminent chirurgien que ma mère, la Matriarche Thessali, aurait difficilement trouvé une clinique assez fortunée pour se payer ses services dans une quelconque province fangeuse de la galaxie. D'aussi loin que je me souvienne, ma mère a toujours eu cet air impérieux et autoritaire qu'on attribue aux chefs de guerre plutôt qu'aux experts médicaux. La preuve, si vous voulez mon avis, que ce que l'on raconte sur le patrimoine génétique du père est une vaste blague : le sien était un Hanari et l'on aurait cherché en vain toute ressemblance entre eux, à l'exception peut-être d'une tendance à user d'un langage soutenu même pour insulter ses patients, et d'un goût confinant au fanatisme pour les choses raffinées.

Mon propre père était un Galarien, pour ce que j'en sais, mais je n'en ai guère de souvenir. C'était un ingénieur en imagerie médicale, un certain Varlon Loftus, décédé quand j'avais à peine vingt ans, la Déesse le tienne en sa garde. Ma mère n'en parlait pas beaucoup. Elle ne parlait pas beaucoup de quoi que ce soit, à vrai dire, en ces rares occasions où nous étions ensemble – son travail dévorant quasiment tout son temps. Il n'y a pas grand-chose à dire de mon enfance, si ce n'est qu'elle fut plutôt solitaire, donc, et que je ne manquais de rien. Après une éducation générale haut de gamme, parvenue à l'âge d'émancipation de Demoiselle, je suis partie voir un peu le monde. A peine avais-je débarqué dans l'une de nos proches colonies que je ne pensais qu'à en repartir : Déesse, que cette terre étrangère était morne et sans attrait ! Je n'avais connu que Thessia et Thessia était le fleuron de toute civilisation dans la galaxie. Néanmoins, il me semblait difficile de me forger un caractère en restant dans les jupes de ma mère à Aramali, aussi pris-je mon parti de creuser un peu l'exploration, et d'en profiter pour apprendre la vie. Heureusement, la galaxie était suffisamment riche en occasions de découverte, et ma curiosité assez forte, pour que je finisse par prendre goût à ces voyages.

Au fil de mes escales, je n'ai bizarrement jamais échoué sur la table de strip d'un bar douteux ni dans un clan de mercenaires. Je n'aime pas beaucoup le sang et encore moins me faire reluquer le pare-choc par le premier venu. Pour survivre et financer mes cours de droit en ligne - ma mère ayant décrété que je n'apprendrais jamais à me débrouiller si elle me payait tout ce que je voulais - je vendais mon aide à des voyageurs ignorant de la culture de notre espèce. Je leur servais de guide low cost dans nos colonies, et de professeur de culture asari. Ce faisant, au fil des années j'ai pas mal appris des autres races, et j'ai trouvé cela assez amusant pour apprendre une demi-douzaine de langues et d'idiomes étrangers, pour le plaisir, et parce que les traducteurs automatisés ne saisissent jamais aussi parfaitement les nuances et subtilités d'une langue qu'un être organique. Après quoi je me suis aventurée sur différents mondes extraterrestres en vivant de petits jobs sans intérêt et d'articles de voyage pour des gazettes thessianes de seconde zone. Rien de bien sensationnel, mais c'était une belle époque, durant laquelle j'ai fait de nombreuses rencontres passionnantes et développé un intérêt exponentiel pour les autres cultures, notamment les Galariens, les Hanari et les Drells avec lesquels j'ai passé le plus de temps, sans doute motivée par mon ascendance. Je continuais d'étudier à distance, du droit principalement car il me semblait que c'était la voie royale vers la réussite dans la société asari, mais aussi bien d'autres matières comme la finance internationale, la sociologie des espèces, l'histoire politique de différentes planètes... l'avantage d'une longue espérance de vie. J'ai toujours eu pitié des humains dont l'intellect et la longévité sont insuffisants pour espérer apprendre à fond plus que deux ou trois disciplines.


ILIUM : 2096-2187

Vers l'âge de 360 ans, j'avais acquis assez de connaissances et de maturité pour me stabiliser et commencer sérieusement une carrière. Je me suis alors installée sur Ilium comme avocate spécialisée en droit des affaires avec une expertise en conflits interculturels. Pourquoi Ilium ? Parce que c'est le paradis des avocats. La mentalité est moins rigide que sur Thessia, et l'on y joue d'autant plus volontiers avec la loi. La réglementation est d'une complexité effarante, l'état d'esprit marqué par l'arrivisme, et c'est un endroit fabuleux pour ceux qui arrivent à tirer leur épingle du jeu. Une des premières choses que j'ai faite en arrivant là-bas a été de prendre des cours intensifs pour perfectionner mes biotiques et apprendre à me servir d'armes légères. Nos Astra n'est pas une ville pour les naïfs et dans mon milieu, il vaut mieux assurer ses arrières. Je n'ai jamais excellé dans les arts guerriers, et je n'ai aucun goût pour le combat, mais j'ai de solides bases d'auto-défense et mieux vaut y réfléchir à deux fois avant de  se frotter à mes projections.

Question business, j'ai commencé au bas de l'échelle, à traiter des affaires minables, et puis, petit à petit, j'ai fait mon trou. Ma recette ? Un don naturel pour le métier, la patience propre à mon espèce, et une stratégie prudente. Je me tenais à l'écart des factions les moins scrupuleuses malgré l'argent facile et rapide que cela m'aurait permis de gagner, les mafieux souffrant d'un taux de mortalité élevé qui semble avoir tendance à contaminer leurs proches et partenaires. Cela m'a pris du temps, mais le temps est ce dont les Asari jouissent en quantité ; j'ai peu à peu décroché des clients de plus en plus prestigieux par mes succès et le développement d'un bon réseau. Les considérations morales n'entravaient pas vraiment mon activité et c'est une chose plutôt bien vue à Nos Astra, tant que l'on respecte une certaine... décence, dirons-nous. La filouterie en col blanc, celle qui s'écrit dans des banques de données plutôt que dans les organes vitaux d'individus innocents, est presque considérée comme un art par là-bas ; une philosophie qui m'allait comme un gant. Et donc... après quelques décennies de travail assidu et de finasseries lucratives, l'appartement avec vue panoramique sur Nos Astra, la navette Firefly grenat avec bar intégré, l'aquarium rempli de poissons venus de mondes lointains, je les ai eus, ainsi que bien d'autres possessions futiles et hors de prix, autrement dit indispensables pour briller dans la bonne société.

J'avais des rivaux tenaces, et tous les mois n'étaient pas fastes, mais j'avais globalement la belle vie, et j'arrivais à maintenir un certain standing. Une fois ou deux, j'ai frôlé une mort prématurée suite à des affaires épineuses, mais le système de sécurité pointu de ma résidence (choisie à dessein) et les compétences en auto-défense que j'avais eu soin de développer ont suffi à me garder entière ; ma réputation s'en est trouvée confortée. Paranoïaque ? Un peu, sans doute. Heureusement, je n'ai jamais été un assez gros poisson pour qu'on mandate un assassin professionnel à mes trousses, tout au plus quelques gros bras "moyenne gamme" - c'est presque vexant quand j'y songe. Cela dit, je pense aussi avoir été futée lorsque j'ai accepté de vendre quelques informations confidentielles sur mes clients à un intermédiaire du Courtier de l'Ombre. Qui que soit le Courtier, il était puissant et enclin à protéger ceux dont il pouvait tirer profit. Je n'ai jamais fait de cette pratique une habitude, sans quoi j'aurais fini par être obligée de me reconvertir, mais elle m'a permis en quelques occasions de rentabiliser des contrats initialement décevants.

Parlant d'informations, c'est une des denrées dont ma profession se nourrit sur Ilium. Un avocat averti en vaut deux, surtout dans le milieu des affaires, et j'avais des contacts avec des spécialistes du recueil de données, légaux ou non, de sorte que j'étais rarement prise au dépourvu et pouvais anticiper les opportunités d'affaire avant mes concurrents, dans le meilleur des cas.

Si vous voulez parler de ma vie personnelle, à aucun moment je n'ai songé à enfanter. Je n'avais que de brèves aventures, des amis-amants à retrouver occasionnellement. S'il m'arrivait de m'enflammer pour un partenaire, je me débrouillais généralement pour saboter la relation assez vite, ou mettre une distance de sécurité. Je n'avais pas besoin de ça, ou disons que je n'étais pas prête à tenter davantage.

Pendant ce temps, le reste du monde évoluait. Les humains prenaient de plus en plus d'envergure sur la scène galactique, et leur intervention lors d'une vaste attaque geth sur la Citadelle en 2183 contribua à dynamiser leur essor. Je me suis documentée sur eux, j'en ai rencontré quelques-uns, j'ai même partagé mes draps avec certains d'entre eux, et s'ils ne m'ont pas paru aussi fascinants qu'ils espéraient l'être, j'ai trouvé un certain intérêt à leur fréquentation, et proposé mes services à certains membres éminents de leur communauté, de loin en loin.

L'histoire de ma longue période sur Ilium ne serait pas complète sans son chapître final, le plus remarquable. Il y a moins d'une dizaine d'années, confiante en ma réputation, une firme de production m'a engagée pour défendre son film « Blasto : piqûre de méduse » contre un groupe anti-diffamation qui affirmait que le personnage principal renvoyait une image dégradante des Hanari. Ce fut, je dois bien l'avouer, une totale réussite : je connaissais bien la culture hanari pour avoir passé des années sur Kahjé en mes jeunes années, et je ne brillais jamais autant que sous les feux d'un procès à grand spectacle. On trouve encore sur extranet des vidéos de sortie du tribunal où l'acteur principal m'étreint en me présentant comme une héroïne de la liberté artistique alors que je lance une tirade vibrante sur le triomphe de la création et de l'ouverture face aux esprits frigides et puritains s'autoproclamant gardiens de la moralité. Croyez-moi, ce jour-là plus d'un juriste admiratif s'est souvenu du nom de Cazaltha, l'asari qui avait obtenu que l'accusation paie des dommages et intérêts faramineux à la production du film pour l'avoir indûment traînée dans la boue. J'ai même reçu un message sarcastique de ma mère me félicitant d'avoir si bien su mettre à profit les dons de son éducation alors que j'aurais pu bêtement contribuer au progrès de la société asari en entamant une carrière politique ou scientifique. Quel merveilleux souvenirs ! Quand je pense que l'équipe de tournage était sur la Citadelle quand les Moissonneurs s'en sont emparés... il faudra que je pense à regarder au moins une fois le film et sa suite, à l'occasion. Je peux bien m'infliger ça en leur mémoire.


LA GRANDE GUERRE : 2187

Cela aurait dû être le début d'un âge d'or pour moi... Mais une armée de machines avait hélas décidé de saboter mes plans de carrière. Alors que je célébrais ma victoire et le coquet virement subséquent par une croisière spatiale cinq étoiles, une annonce du commandant de bord sonna le glas de mes réjouissances. Quelques instants après, des images terrifiantes défilaient sur tous les écrans du vaisseau de plaisance. Inutile de vous faire un dessin. Le commandant décida de changer d'itinéraire pour se diriger vers une zone « sûre », et la croisière de luxe prit des allures d'exode. La diffusion de nouvelles fraîches était attendue avec impatience, mais non sans angoisse. Je me rappelle avoir hurlé « J'vais les fumer, ces enfoirés d'synthétiques ! » après une soirée un peu trop arrosée, alors que l'on voyait un gratte-ciel que je savais abriter le siège d'un de mes clients les plus importants, une société de promotion immobilière, s'effondrer sous un tir de canon Moissonneur. Le même soir, mon voisin de bar s'est fait sauter la cervelle avec un pistolet léger dérobé à un agent de sécurité lui-même à moitié saoul. C'est là que ma robe de soie griffée a trépassé sous des cataractes de sang, paix à son âme.

L'ambiance à bord était plutôt tendue, comme vous pouvez l'imaginer, entre les hystériques, les apathiques et ceux qui conservaient un semblant de santé mentale. Je passais d'un groupe à l'autre selon l'humeur du jour, tantôt pendue à mon omnitech pour essayer d'avoir des nouvelles de mes relations, tantôt en attente d'une bonne nouvelle inespérée. Nous avions à peine le temps de faire escale quelque part pour nous ravitailler qu'il fallait fuir à nouveau, et aucun port sécurisé ne semblait volontaire pour accueillir davantage de réfugiés. Finalement, à court de carburant, nous avons débarqué sur une base minière d'une planète reculée où nous avons vivoté jusqu'à la fin de la guerre. Je n'aime pas beaucoup me rappeler de cette période. Pour être tout à fait franche, je ne suis plus très sûre de ce que j'ai fait là-bas, et une part de moi sent qu'il vaut mieux ne pas s'en souvenir. Tout le monde était obsédé par sa survie, les vivres manquaient, et... bref, il s'est passé des choses assez sinistres, je crois, mais je ne veux pas y penser, pas encore, et surtout pas maintenant.

Après la reprogrammation des Moissonneurs, nous avons été récupérés par des vaisseaux militaires de sauvetage. Il m'a fallu plusieurs mois pour émerger de ce cauchemar dans une station-refuge où étaient regroupés les survivants du secteur, et des soins psychologiques. Je n'avais pas été au cœur des combats, mais comme presque tout le monde j'avais été traumatisée par ces événements impensables qui avaient failli détruire toute vie dans la galaxie. Le monde ne pourrait plus jamais être le même après cela, disait-on, mais la vie continue, semble-t-il, et les vieilles habitudes ont la vie dure. Une fois les relais restaurés et mon équilibre recouvré, j'ai pu rentrer sur Ilium... où j'ai découvert que mon cabinet avait été détruit ainsi que mon appartement. Bon nombre de mes connaissances avaient péri et tout le monde avait autre chose en tête que les litiges réglementaires et autres arrangements juteux dont je faisais ma provende.

Quand j'ai proposé à mes quelques clients survivants d'attaquer leurs compagnies d'assurances pour défaut de dédommagement des sinistres subis pendant les affrontements, je me suis rendue compte que lesdites compagnies d'assurances avaient été réduites à des tas de décombres fumants et leurs employés moissonnés. Je n'avais plus de repère. Ilium ne s'en était pas si mal tirée, mais elle n'en était pas sortie indemne et je faisais partie des victimes collatérales. A quoi bon être avocat dans un monde en ruines ? On n'avait plus besoin d'acrobates de la jurisprudence, de virtuoses du codicille en lettres minuscules, mais de bras et de cerveaux capables de reconstruire ce qui avait été dévasté, de soigner des blessés, de rétablir des communications défaillantes. Une vieille amie rencontrée lors de mes voyages de jeunesse, Nyrti T'zelis, m'a proposé de partir bourlinguer en vivant de ce qui se présenterait, comme au bon vieux temps. J'ai pris les quelques affaires qui me restaient et je me suis barrée avec elle.

NOUVELLE DONNE : 2187-2193

On a voyagé un bout de temps en louant nos services pour tout et rien, comme quand nous étions Demoiselles, puis nous nous sommes séparées et mes pas m'ont ramenée sur ma planète natale. Ce fut un choc : Thessia était défigurée. J'en pleurais de rage, à l'époque. Ma mère était en vie, au moins, occupée à mettre sur pied une clinique flambant neuve. Histoire de faire quelque chose à mon tour, j'ai travaillé à déplacer des charges lourdes avec mes biotiques pour aider aux chantiers de reconstruction. Les Moissonneurs étaient partout, trimant horriblement avec nous. Je n'avais qu'une envie, monter un procès enflammé contre les crétins qui après les avoir reprogrammés, avaient décidé de les utiliser comme des outils. Une machine, ça peut bugger. Et personne ne sait ce qu'ils sont vraiment. Les garder là sous notre nez, intacts, après tout ce qu'ils avaient fait, sachant tout ce qu'ils pouvaient faire, ça me trouait le ventre. On aurait dû les démonter pièce par pièce. Je n'avais pas les appuis nécessaires pour oser un recours collectif contre le nouveau Conseil, et de toute façon le Conseil ne semblait pas vraiment maîtriser la situation, tout juste arrivait-il à communiquer avec ces monstres par l'intermédiaire de l'humain Hackett. Je brûlais pourtant de faire porter le chapeau à quelqu'un. En se soumettant, les machines nous avaient privés de victoire, privés d'oubli. Ceux qui avaient vu leurs proches se faire massacrer sous leurs yeux devaient accepter leur présence chaque jour dans leurs rues. Je n'aimais pas cela. Je n'étais pas la seule. Ajoutez à cela le mépris et la rancune que les autres espèces semblaient soudain nous vouer, suite à certaines rétentions d'informations pendant la guerre, et vous comprendrez que la vie à Aramali n'était plus aussi douce et sereine qu'elle l'avait été par le passé.

La réaction des autres espèces ne me surprenait pas, mais au lieu de donner dans la culpabilité repentante comme nombre de mes congénères, je me disais que ces peuples étaient bien stupides, ou naïfs. Ils venaient enfin de comprendre que nous n'étions pas des déesses de sagesse omniscientes, la belle affaire ! Qu'est-ce que cela enlevait à notre valeur ? Nous n'étions que des êtres ordinaires, simplement nous avions eu des siècles pour développer une civilisation quasi parfaite par essais et erreurs, et nous avions toujours une longueur d'avance sur eux de ce point de vue. Nos manquements, il fallait les assumer sans pour autant réclamer l'absolution du reste de la galaxie, qui ne se souciait guère de ses propres fautes. Nous perdions de l'influence, et c'était bien la pire chose à mon sens qui puisse arriver à cette galaxie instable.

C'est alors que les choses ont commencé à changer sur Thessia. La vie reprenait son cours, moins opulente qu'autrefois, mais un semblant de normalité était revenu, et il était temps de se tourner vers l'avenir. On entendait beaucoup dans les débats politiques Liara T'Soni, que ses accomplissements avaient porté sur le devant de la scène. Je me rappelais l'avoir croisée sur Ilium, où elle avait pendant un temps acheté et vendu de l'information. Ses idées étaient pragmatiques mais je n'étais pas certaine de les partager. Il me semblait que la création d'une fonction de porte-parole unique ne reflétait pas l'essence de notre culture et que nous devions nous appuyer sur ce qui faisait notre valeur plutôt qu'essayer de jouer sur le même terrain que les autres espèces. Néanmoins les modalités de mise en œuvre restaient à tester et cela pouvait avoir des avantages.

A ce moment-là, je travaillais comme avocate pour la clinique de ma mère, après une remise à jour sur le droit thessian, en attendant une quelconque illumination. Je ne savais pas vraiment que faire de moi-même après tant d'années dans le microcosme doré d'Ilium, loin des réalités du reste du monde.  Je n'avais aucune envie de retourner à Nos Astra pour rebâtir à la sueur de mon front ce que j'avais perdu, après tout ce qui s'était passé. De toute façon, cette aventure-là n'avait plus le goût de la nouveauté. Je restais donc sans objectif, plongée dans un sombre marasme, à contempler la stagnation de mon espèce, incapable de m'impliquer dans ce monde qui semblait n'être que l'ombre, le fantôme de celui que j'avais connu.

Les années passaient. Et puis un jour... les folles machines disparurent, purement et simplement. Certains s'en réjouirent, d'autres s'en inquiétèrent. Prudente comme je suis, j'appartenais à la seconde catégorie. Tant que les Moissonneurs faisaient partie du paysage, nous savions où ils étaient, ce qu'ils faisaient, et leurs intentions semblaient stables. Désormais ils redevenaient une menace potentielle, enfouis dans l'abîme comme une sinistre promesse. Alors... reconstruire quoi, pourquoi ? Et s'ils revenaient ? Nous ne pourrions leur faire face, fragiles comme nous l'étions après cette guerre dévastatrice.

C'était la goutte d'eau de trop pour mon esprit déjà miné. J'ai pas mal bu pendant une période, j'ai cessé mes activités pour me vautrer dans le blues et l'alcool. Et puis ma mère m'a passé un savon, avec cette condescendance cinglante dont elle a le secret, et sa froideur stellaire m'a rappelé qui j'étais, et d'où je venais. Les Cazaltha ne sont pas en sucre ; elles survivent à presque tout et s'accrochent avec férocité à leurs ambitions, quelle qu'elles soient - sauver des vies, se payer des robes haute couture ou piloter des chasseurs... Finalement, j'ai lâché mon divan et mes verres à cocktail, retroussé mes manches, renfilé mes robes chic, réactivé ce qui restait de mon réseau professionnel, et commencé à flairer les opportunités de faire des crédits dans le nouvel ordre émergent. Il n'était plus l'heure de s'apitoyer : soit je renonçais à vivre, soit je me battais pour faire quelque chose de mon existence, et j'avais choisi la seconde option, trop orgueilleuse pour déclarer forfait.

Me voilà donc plus entreprenante que jamais... Étrange paradoxe qu'en plein âge de Matrice, je me sente tout à coup l'âme exploratrice et impatiente d'une Demoiselle, prête à partir n'importe où pour relever des défis et me prouver à nouveau, comme si j'entamais une deuxième vie ! Mais à nouveau monde, nouvelles règles. Les dés ont roulé, et le plateau de jeu a changé. Voyons donc ce que cela fera de moi...

Physique


Je ne pense pas avoir quoi que ce soit d'exceptionnel parmi les Asari. Ma peau claire tire sur le turquoise, mes marques faciales sur le mauve, je me maquille toujours, et avec les meilleurs produits. J'aime auréoler mon regard clair, bleu-vert, de touches élégantes entre framboise et violine. Sur les lèvres, un discret ton argenté ou nacré, un trait central pour le raffinement. On dit que je n'ai pas l'air commode au naturel mais je suis rarement naturelle.

Côté vestimentaire, vous ne me verrez jamais porter de ce rouge tomate qu'affectionnent à ma grande horreur certaines de mes congénères et qui jure atrocement avec notre carnation. J'use et j'abuse du noir et du blanc, que je remplace parfois par des couleurs froides, toujours dans des tenues seyantes de bonne qualité, bien souvent sur-mesure et taillées dans des matières nobles. L'apparence a pour moi une grande importance, au moins autant qu'une arme pour un soldat je suppose, et j'en varie selon les circonstances et les interlocuteurs. Les bijoux et accessoires font évidemment partie de ma panoplie, dans un style chic plus discret que clinquant.

Je suis à peu près aussi grande que la plupart des asari, un peu plus que la moyenne peut-être, avec des aptitudes physiques plutôt en-deça. J'ai tout de même une certaine endurance et une bonne coordination ce qui me permet d'user correctement de mes biotiques si nécessaire. Je ne fréquente pas assez les clubs de fitness mais mon métabolisme me permet de garder la ligne sans en faire des tonnes. Je pense être relativement séduisante,mais cela tient plus à mon allure et mes manières qu'à ma plastique assez commune.


Mentalité


A dire vrai je n'aime pas beaucoup qu'on m'interroge là-dessus. Je serais plutôt la reine de l'ellipse et des manœuvres évasives lorsque l'on me pose des questions d'ordre privé. Mais s'il faut en passer par là, sachez que je suis d'abord et avant tout une Asari, et de ce fait je tire une fierté légitime, sinon de l'orgueil. Je suis intimement persuadée de la grandeur de notre civilisation et de notre modèle politique, et j'éprouve une certaine condescendance envers les autres peuples qui ont encore bien du chemin à faire pour nous rattraper. Non que je nous juge supérieures par nature ;  je nous vois simplement comme les « grandes soeurs » de toute autre forme de vie consciente dans ce coin de l'univers. Nous sommes les aînées et en tant que telles il est normal que nous ayons quelques leçons à donner aux autres. Cela ne m'empêche pas d'apprécier sincèrement la fréquentation des autres cultures qui peut être divertissante et même lucrative. Et quand je vois le talent chez un rival, un client ou un partenaire, quelle que soit sa race, je sais le reconnaître. Je n'évalue pas les individus à l'aune de l'avancement de leur espèce et ne les traite donc pas en inférieurs, même si un certain snobisme affleurera parfois dans mon attitude ou mes propos si je suis agacée par un importun.

L'autre facette importante de mon identité est ma profession d'avocate. J'aime les joutes intellectuelles, la course aux informations et les batailles verbales où tout se joue dans les détails. Tant la maîtrise technique que le sens psychologique sont nécessaires à une carrière réussie. Mes références, je les ai acquises en dansant en funambule entre la légalité et l'illégalité. C'est un jeu à mes yeux, comme de percer à jour une énigme : trouver les solutions, les clauses, les arrangements, les dérogations ou les arguments qui permettront à mon client de protéger et faire fructifier ses intérêts même lorsque la réglementation semble un obstacle insurmontable. Et ne croyez pas que ce soit vénalité immorale ; bien des entreprises n'auraient jamais pu créer des emplois sur Ilium si je ne leur avais pas donné un coup de pouce pour surmonter les innombrables barrières réglementaires. Je n'irai pas jusqu'à prétendre que je suis philanthrope mais mes activités ne sont pas aussi condamnables que certains esprits soi-disant idéalistes se l'imaginent, et parfois plus profitables à la société, y compris pour ceux qui sont en bas de l'échelle, que d'aller distribuer la soupe populaire dans une quelconque colonie miséreuse. Enfin, peut-être que je cherche simplement à me donner bonne conscience... qui sait ? Je n'ai jamais porté grande attention au bien-être de quiconque en-dehors de ma petite personne.

Je ne suis guère portée sur la religion mais l'on peut me considérer comme siariste, à l'instar de ma mère. Elle est un peu plus attachée que moi à ces choses-là.

Maintenant, si vous vous demandez comment je suis au quotidien... il est probable que vous me trouveriez charmante et spirituelle, un peu froide parfois, difficile à cerner au fond derrière la façade urbaine et diplomate de l'avocate asari de bonne famille. J'ai de l'humour, du genre piquant, par petites pointes, et de la culture. Je sais me faire apprécier d'interlocuteurs très différents mais j'ai du mal à tisser des relations profondes et authentiques. En fait, je me préoccupe sans doute un peu trop de moi-même pour être réellement bien avec moi et avec les autres. Je me froisse facilement et n'aime pas me dévoiler.

Pour en finir avec cet aperçu de mon mode de fonctionnement, j'ajouterai que je suis très attachée aux belles choses, au raffinement et à l'élégance. C'est une obsession que je tiens de ma mère. Clairement, vous ne me verrez jamais, dans mon état normal, débiter des vulgarités, commettre une faute de goût vestimentaire, marcher dans la boue si je peux l'éviter, ou me trémousser avec le tout-venant dans un bar de quartier. Mes loisirs sont tournés vers l'art, la politique, les soirées chic et les jeux d'argent - au fait, je suis mauvaise perdante. Hum,vous l'aviez deviné ? J'ai déjà trop parlé.

Bien, il y aurait encore beaucoup de choses à dire, mais vous en savez déjà bien assez à mon goût. Une autre fois, je vous parlerai peut-être un peu plus de moi ou de mes relations... maintenant, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je vais retourner à mes occupations. Le temps, c'est de l'argent, comme disent les humains, et chaque minute du mien vaut... eh bien, trop cher pour vous, à moins que n'ayez une proposition intéressante à me faire ?
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MessageSujet: Re: Jedaya Cazaltha [Terminée]   Jedaya Cazaltha [Terminée] Icon_minitimeLun 3 Mar - 21:12

Bienvenue sur ME:LS, Jedaya. Smile Belle fiche, et bon courage pour passer le filtre représenté par nos chers validateurs Titan et Adam Luvac ! Bien que je ne me fasse pas de soucis là-dessus.
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MessageSujet: Re: Jedaya Cazaltha [Terminée]   Jedaya Cazaltha [Terminée] Icon_minitimeMar 4 Mar - 9:41

Bienvenue parmi nous Smile
Je m'occuperais de te fiche dans la soirée si j'ai le temps (semaine chargée Roll), sinon demain sans faute !

Edit : Désolé mais j'ai eu un gros imprévu qui m'a privé du temps que j'allais te consacrer, donc le demain devient jeudi, dans quelques heures une fois que j'aurais dormi ^^'


Dernière édition par Titan le Jeu 6 Mar - 1:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jedaya Cazaltha [Terminée]   Jedaya Cazaltha [Terminée] Icon_minitimeMar 4 Mar - 13:34

Merci de votre accueil ! Smile
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MessageSujet: Re: Jedaya Cazaltha [Terminée]   Jedaya Cazaltha [Terminée] Icon_minitimeVen 7 Mar - 0:58

Voilà voilà, navré du temps d'attente mais j'ai rarement eu un emploi du temps aussi chargé affraid
Fiche très très plaisante à lire, que dire de plus sinon que j'ai adoré... Rien à signaler d'incohérent, te manque juste l'autographe de Blasto pour crâner devant certains, ton parler et ton look en général feront le reste Razz
(Et petit mot du grammar-nazi qui sommeille dans ma caboche : MWAHAHA QUE C'EST BIEN ÉCRIT, MAIS OÙ SONT PASSÉES LES FAUTES BON SANG ?!)

Ceci dit, je peux maintenant te souhaiter la bienvenue officielle sur Mass Effect : Lost Stories !

Voici une liste de liens qui pourrait t'intéresser pour que tu puisses commencer dans les meilleures conditions, il s'agit d'une liste non exhaustive et plein d'autres sections sont à ta disposition :

- Maintenant que tu y as accès, tu vas pouvoir créer tes propres Fichiers personnels, qui te permettront de laisser ton empreinte sur notre forum.

- La section du Codex se remplit peu à peu, et que ce soit pour les Compétences, les Services ou encore les Vaisseaux, chaque fiche mérite qu'on y porte attention !

- Tu peux également créer ta Boîte de réception et ton adresse de messagerie Extranet, afin de pouvoir communiquer avec les autres joueurs à travers la galaxie.

- Si tu es un peu perdu, que tu cherches l'aide d'un Maître du Jeu ou tout simplement des compagnons de RPs, je t'invite à jeter un coup d’œil à la section d'Entraide IRP.

Bon amusement sur le forum !
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MessageSujet: Re: Jedaya Cazaltha [Terminée]   Jedaya Cazaltha [Terminée] Icon_minitimeVen 7 Mar - 8:20

Bienvenue consœur Asari! Yeux brillants
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MessageSujet: Re: Jedaya Cazaltha [Terminée]   Jedaya Cazaltha [Terminée] Icon_minitimeVen 7 Mar - 13:43

Bienvenue Jedaya ! Smile
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MessageSujet: Re: Jedaya Cazaltha [Terminée]   Jedaya Cazaltha [Terminée] Icon_minitimeVen 7 Mar - 15:28

Bienvenue peau-bleue  Wink 
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MessageSujet: Re: Jedaya Cazaltha [Terminée]   Jedaya Cazaltha [Terminée] Icon_minitime

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Jedaya Cazaltha [Terminée]

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